Les bases du son: Informations complémentaires

Comme nous l’avons vu, avec xewup ces distinctions sont une première approche du cinéma fonctionnant vis-à-vis du cadre de l’image. Par le phénomène d’aimantation spatiale, nous créons un espace qui trouve son origine dans l’image. Néanmoins le son a une place dans ce cas, le fait que ce ne soit qu’imaginer et non pas une véritable émission a l’endroit où nous attribuant la production de son contribue a rendre ce mode de relation a l’image changeant puisque c’est justement l’absence de cadre sonore des sons (et la présence de cadre de l’image) permettant ces changement de statut. Et donc par le jeu de franchissement entre ces limites que le cinéma peut cloisonner l’une ou l’autre de ces frontières ou bien faciliter certain passage de son (du son off a in, de hors-champs a in).

(Synthèse de l’analyse fournie dans le livre, le son au cinéma de Michel Chion, paru en 2003, page 226 à 232). Prenons l’exemple d’un film ; un condamné à mort c’est échappé de bresson, film en huit clos de 1956.  Racontant l’histoire d’un détenu, fontaine lors de l’occupation capturer et mis en prison. Il s’en échappera à l’aide de Jost, un autre détenu. Le cadrage ne nous fait voir que ce qui est à la vue de fontaine. Cependant le bruit d’un tramway puis d’un train ponctueront tout le film, servant même au détenu afin de couvrir le bruit de leurs pas et donc de tuer l’un des seuls gardes vus pendant le film gardant un bâtiment non loin des voies ferrées. Le film se finit et le train n’est évoquer que par le bruit et la fumée de sa cheminée « envahissant l’image jusqu’à rendre l’écran opaque.
Ainsi deux sons emblème symbolisent l’espace libre du dehors.
-Le son du tramways (tintement et grincement des rails, va du in au hors-champs). Evoque la possibilité d’une évasion d’un retour a un espace de vie familier ; la ville.
- le son hors champs du train de fait de ne pas avoir été vu évoque un espace plus large et apparait désacousmatiser (processus amenant un son à prendre une dimension finie et ne plus avoir les pouvoirs liés au vague entourant ce son).
Ce film joue donc avec 4 espaces.
- la prison dont les bruits proche et mat des outils servant a fontaine a crée un passage dans sa porte nous renseigne sur la réalité concrète de ces objets et nous intéresse au type de chose qui le produit et son interaction avec le monde (nous qualifions ces bruit de Indice Sonore Matérialisant)
- l’intérieure de la prison, autour de la cellule. Bruit ponctuatif, sifflet aigue, bruit de pas des geôliers le plus souvent hors-champs. Ces bruit resonnent dans la cellule.
- l’extérieur de la prison présent dans la diègèse et hors-champs, ce sont les bruits de tramways, d’enfant qui joue et de rare voiture, ils sont audibles uniquement quand fontaine est à sa fenêtre. Bruit qui ritualise le film, marque le « passage du temps ».
-musique de fosse crée un espace nouveau, autre. Particulièrement a la fin lorsque Jost dit à fontaine « si ma mère nous voyait » a la fin du film, la musique augmente d’intensité. (Extradiégétique/off).
Enfin citons la voix off de fontaine qui fait exister par le temps de la narration (le passé simple) un autre espace, comme mort depuis longtemps.
Ainsi cette zone très compartimentée sépare en diffèrent lieu et zone les bruits « mates » et « résonant ». Cela contribue à une dramatisation et une rigidification des 3 frontières.
Gardons d’extraire de ces exemples une rhétorique qui donnerait lieu à une généralisations des effets donnant lieu à l’institution de règles. Cependant nous pouvons déterminer quelques effets possibles résultant du franchissement des barrière ou au contraire de leurs dissolutions.
                                            Les 3 frontières :

Le passage in/ hors champs : Franchissement le plus courant et n’amenant pas à un quelconque effet dramatique contrairement à son inverse.
La frontière in/off : rarement franchie, marque le passage du monde réel a l’irréel. En général réservé a un élément sonore privilégiée : la musique : plaque tournante spatio-temporelle, musique de fosse non-diégétique d’un orchestre fantôme non-assujetti au contrainte de localisation, et qui donne un écho un répondant dans l’image, une source possible ou encore a accompagner de tous ses violons les cow-boy chantant qui chevauche en plein désert… mais aussi lorsque la voix off d’un narrateur n’est pas encore située ; faire franchir la barrière dans le sens off a in contribue ainsi a boucler le film en faisant revenir sur le temps et lieu de la narration.
La frontière off/hors-champs est quant a elle la plus mystérieuse, pouvant être franchi sans y prendre garde ; ce qui fait que l’on ne mesure pas ses limites. L’ouverture de cette frontière peut donc signifier une perte de limite, repère.

Merci beaucoup pour ce tutoriel bien complet.

Spoiler:

au plaisir, prepare toi c'est le premier de la serie

Ahah tant mieux !